Comprendre Prism : la surveillance des données
Qu’est-ce que Prism ?
Prism est un programme de surveillance électronique américain secret qui permet à la National Security Agency (NSA) d’accéder aux données de sociétés technologiques telles que Google, Apple, Facebook, Microsoft, et bien d’autres. Les informations obtenues via Prism comprennent des détails sur les appels téléphoniques, les courriels, les chats en ligne, les photos, les vidéos et les documents partagés par les utilisateurs. Prism a été révélé au public en 2013 en même temps que d’autres programmes de surveillance électronique secrets de la NSA, tels que Xkeyscore et Boundless Informant.
Comment fonctionne la surveillance des données ?
Le programme Prism est alimenté par une loi américaine appelée la Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), qui permet à la NSA d’obtenir des ordres de la cour pour recueillir des données sur les cibles étrangères. Cependant, les informations collectées peuvent également inclure des communications de citoyens américains qui ont communiqué avec des cibles étrangères. Les sociétés technologiques participent volontairement à Prism et remettent les données demandées par la NSA. Les données sont stockées dans des serveurs NSA et peuvent être analysées à tout moment.
Les implications pour la vie privée
La surveillance massive exercée par Prism a des implications énormes pour la vie privée des individus. Les citoyens n’ont plus le contrôle sur leurs propres informations et leur vie privée est exposée à une surveillance constante. Cela soulève des questions quant à la légitimité du programme et la protection des droits civils et constitutionnels. Les citoyens, les organisations de défense des libertés civiles et les gouvernements étrangers ont vivement critiqué Prism pour sa violation des droits à la vie privée.
Exemple de cas concrets de surveillance via Prism
Les documents divulgués par Edward Snowden ont montré que Prism avait été utilisé pour surveiller des individus tels que des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme et des citoyens ordinaires. En un exemple concret, une équipe antiterroriste avait utilisé Prism pour surveiller un homme soupçonné d’être impliqué dans une tentative d’attentat à la bombe en 2009 à la place Times Square à New York. Les autorités avaient obtenu des informations sur les appels et les courriels de l’homme via Prism, ce qui avait permis son arrestation. Cependant, cela soulève des questions quant à la légitimité de la surveillance de masse pour des enquêtes criminelles et pour la protection des droits des citoyens.